DEPISTAGE SYSTEMATIQUE OU CIBLE POUR LA DREPANOCYTOSE ?
Discrimination ? Vous avez dit discrimination ?

Drôle de masturbation intellectuelle qui ressort de ce rapport de 130 pages et dans lequel quelques « accros » à la « littérature scientifique » s’érigent en juges pour affirmer que le dépistage de la drépanocytose, à la naissance, n’est pas nécessaire. Et dire que l’A.P.I.P.D., en l’occurrence, moi Jenny HIPPOCRATE, Présidente et Joëlle PITOIS, secrétaire de l’association précitée, avons été auditionnées par la HAS (Haute Autorité de Santé) ; Cependant, durant l’échange que nous avons eu pendant l’entretien, nous avions l’intuition que les dés étaient pipés d’avance par cette instance. Soit dit en passant une question nous avait été posée lors du dit entretien ; à savoir : au cas où notre requête n’aboutirait pas : qu’accepterions-nous en remplacement ? Nous avons émis le vœu de la voir remplacée au cas où, par une grande campagne de sensibilisation, à grands renforts de spots ; à l’instar de ce qui existe déjà pour le tabagisme ou le SIDA, par exemple. La HAS serait-elle devenue amnésique étant donné qu’il n’est fait mention de ce vœu nulle part dans le rapport auquel nous avons eu accès?

Autrement dit, sans être allés sur le terrain pour constater de visu les ravages, tant physiques que psychologiques, que provoque cette pathologie parmi les personnes qui en sont atteintes, prennent la responsabilité, à mots couverts pour nier l’évidence : la drépanocytose est galopante et nécessite, de ce fait, un dépistage systématique de tous les nouveau-nés sur le plan national.

En refusant d’admettre la réalité, ces « têtes pensantes » reviennent à l’époque postcoloniale dans laquelle le « nègre » est juste bon à trimer et à fermer sa gueule !!!

Seulement, les temps ont changé !!! Aujourd’hui, chaque français, quelle que soit sa couleur de peau, a le droit de s’exprimer ; mieux encore, chaque citoyen français a le devoir de défendre ses droits les plus élémentaires, y compris le droit à la santé.

Au cas où certains l’ignoreraient ou auraient tendance à éluder la problématique, en démocratie, la répartition des richesses nationales inclut l’accès aux soins ! Élémentaire, mon cher Watson ! Même les « nègres » qui sont porteurs de la drépanocytose n’en sont pas moins des citoyens à part entière !!!

Par ailleurs, l’existence des couples mixtes et les enfants qui en sont issus, sont complètement éludés : silence radio de ce côté. On ne parle pratiquement que des personnes venant de l’Afrique sub-saharienne. Cette contrée n’appartient plus à la France depuis la décolonisation ! Par ailleurs, il est apparemment devenu difficile de faire admettre que les DOM-TOM existent et que les ressortissants de ces contrées portent la nationalité française. Ce qui, en termes clairs, signifie qu’ils ont le droit, eux et leurs enfants, de réclamer, eux-aussi, un meilleur accès aux soins…parce que, justement, ils sont FRANÇAIS ! La méthode de dépistage préconisée est discriminante parce que raciste et raciale !!! Il est important qu’elle s’étende à la France hexagonale.

De même, la prévention en matière de santé, peut faire économiser des sommes considérables à l’état qui, en ce moment, pratique la politique de l’autruche, pensant ainsi éviter le danger. Ouvrez vos yeux, bon sang !!! Vous ne voyez pas qu’en refusant le dépistage systématique de la drépanocytose, vous mettez en place un « génocide sanitaire » qui risque à tout moment de se déclarer si rien n’est fait dans l’immédiat :

Il est vrai que la plupart des « nègres » ont voté, lors des élections présidentielles, pour porter la gauche au pouvoir parce qu’ils ont pensé que celle-ci avait compris le dilemme. Malheureusement, ces électeurs se sont trompés.

Toujours est-il que ces mêmes « nègres » ont toujours la possibilité de démolir ce qui a été bâti pour inverser le cours de l’histoire… !!!

En parlant de ça, il est vrai que la traite négrière est en partie responsable de ce problème particulièrement épineux pour l’état français qui paie et paiera les fruits d’une politique expansionniste…

Si les drépanocytaires ne sont pas un ou des enjeux électoraux… Ils vont le devenir dans la mesure où la lutte va être portée sur la place publique : nous défilerons dans la rue jusqu’à ce que nos revendications, qui sont légitimes, soient prises en considération.

Nous ne voulons pas que les enfants à naître, pour ne parler que de ceux-là, soient les futures victimes d’une incurie qui ne dit pas son nom !!!

L’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (A.P.I.P.D.)

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