Une nouvelle ambassadrice à l’APIPD : Saïna MANOTTE
Saïna Manotte est ce qu’on appelle une musicienne au grand cœur. Après avoir quitté sa Guyane natale pour la région parisienne, elle vient tout bonnement d’atterrir en douceur à l’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIPD) dont elle devient ambassadrice.
En plus de son talent et de sa gentillesse, Saina va défendre les intérêts des drépanocytaires de métropole et d’ailleurs ; ce qui n’est pas une mince affaire pour cette femme qui sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle fait. Nous en sommes convaincus à l’APIPD, cette ambassadrice de choc sera la porte-parole de ceux que la vie a voulu laisser sur le bas-côté.
Il suffit d’écouter son « demain peut être meilleur » pour s’en convaincre ; elle n’est pas femme à s’en laisser compter. Elle est du genre « fonceuse » lorsqu’il y a péril en la demeure. Bienvenue dans nos rangs Saïna.
Qui est Saïna MANOTTE ?
C’est à l’école d’orgue de Guyane que Saïna Manotte découvre sa passion pour la musique. À l’âge de cinq ans, elle y découvre sa voix, l’explore et apprivoise parallèlement le piano, qui sous ses doigts, deviendra son plus fidèle confident. Après l’obtention de son baccalauréat, elle quitte sa Guyane et pose ses valises en région parisienne où elle obtiendra un master de recherche en Musicologie et Arts du spectacle à l’université.
En 2016, elle commence à écrire pour répondre à l’urgence de clamer son amour pour sa terre. Créole par essence, par culture et tellement par amour, elle chante son premier titre Ti Péyi-a comme un cri dans la nuit. Cri que le public Guyanais entend et reçoit chaleureusement. Alors, la jeune artiste continue d’écrire et de se dévoiler. Elle chante, comme une nécessité, comme pour dire qui elle est, comme pour dire qui elle aime. Avec San To et Demain peut être meilleur, où elle tire la sonnette d’alarme sur la situation de la Guyane quelques mois avant les évènements de mars 2017, Saïna Manotte sème une graine dans le cœur des caribéens. L’artiste donne aussi des rendez-vous musicaux sur les réseaux sociaux grâce à ses propositions originales, telles que le medley kréyol, hommage aux chansons qui ont bercé son enfance, en duo avec Lova Jah, visionné des centaines de milliers de fois sur sa page Facebook.
Avec ses premiers EPs Poupée Kréyol sorti en mars 2017, et Poupée Kréyol II sorti en 2018, odes à sa féminité et à sa créolité, la jeune femme voit fleurir cette graine. Saïna Manotte, audacieuse, va à la rencontre de ceux qui l’ont entendue, et concerts après concerts, naît une fleur sauvage, fragile et profonde car, riche d’expériences artistiques diverses, la guyanaise a su prendre le public par la main pour l’emmener dans son univers. Pianiste et chanteuse à la voix délicate, elle invite celui qui prête l’oreille à voyager entre rythmes créoles, caribéens, et sud-américains.
Son premier album, est sorti le 1er mai 2020, comme un cri encore, comme une nécessité toujours, comme un bouquet peut-être. Le 2 octobre 2020, elle donne un concert dans la salle mythique du New Morning. La chaleur créole envahit Paris au rythme des chansons de son premier album. Toujours en 2020, Saïna débarque à l’APIPD avec sa voix pour celle des malades.
Récompenses et distinctions
En 2016, Saïna Manotte remporte trois récompenses à la cérémonie des Lindor de la musique guyanaise : Révélation de l’année – Auteure de l’année – Artiste de l’année.
En 2018, Poupée Kréyol, le premier EP de Saïna Manotte remporte le prix du meilleur album/EP de l’année.
En 2019, Poupée Kréyol II, le deuxième EP de Saïna Manotte remporte le prix du meilleur album/EP de l’année.
Le 8 mars 2020, Saïna Manotte est la plus jeune femme de Guyane à recevoir le prix Femme de Culture.